Ombres Nocturnes
Il y avait une fille, une âme peut-être, qui refusait désormais de se laisser enfermer dans ce que la vie avait tenté d’imposer sur sa peau. Elle ne voulait plus subir, ni plier sous les blessures que d’autres avaient cru pouvoir graver en elle. Elle n’acceptait plus d’être reléguée à la dernière place, celle qu’on ignore, celle qu’on blesse sans même la regarder. Longtemps, cette fille avait cru que la douleur était son lot, que les mots qui coupent, les trahisons qui saignent, les regards qui jugent et les silences qui écrasent étaient ce qu’elle méritait. Longtemps, elle s’était pensée responsable des ombres qu’on projetait sur elle. Mais un jour, son cœur s’est mis à dire non. Non à tout ce qui l’avait détruite. Non à ce qui avait voulu la réduire. Non à ce qui avait tenté de lui faire croire qu’elle valait moins. Alors elle s’est éloignée de ces voix, de ces lieux, de ces présences incapables de voir la lumière qu’elle portait. Elle a compris que son erreur n’avait jamais été d’aimer trop fort ou de ressentir trop profond, mais seulement d’avoir attendu qu’un autre lui rappelle son propre éclat. Elle a vu qu’aucune conscience extérieure ne pouvait définir son cœur, sa valeur, sa vérité. Car nul ne savait vraiment ce qu’elle avait traversé : les nuits qui durent, les chutes sans témoin, les renaissances secrètes. Nul ne pouvait mesurer la force qu’il avait fallu pour raviver une lumière presque éteinte, perdue dans le noir le plus dense.
Cette fille fait partie de celles que les épreuves sculptent au lieu d’éteindre. De celles qui donnent avec une âme entière, qui rient avec le corps entier, qui pleurent pour guérir et recommencent pour grandir. Son visage parle avant ses mots, sa sensibilité est une vérité pure, son cœur bat avec une intensité qu’on ne peut apprendre. Elle est de ces âmes qui continuent d’aimer, de donner, de vivre même quand la vie les a bousculées. Et désormais, elle avance vers ce qui résonne avec son essence, déterminée à protéger sa propre lumière jusqu’au dernier souffle.
Il y a, quelque part, une fille comme ça et elle choisit la vie.