À ceux qui passent et laissent de la chaleur

L’amour, parfois, ne crie pas. Il ne s’étale pas, ne s’annonce pas. Il se glisse. Discret. Invisible presque.

Il est là, pourtant, tout autour de nous. Dans l’ordinaire, dans les silences, dans les gestes que personne ne remarque. On ne le voit pas toujours. On y pense encore moins. Mais il agit, comme un souffle doux, une présence ténue qui sait exactement quand venir. Parfois, c’est une main qui tend une bouteille d’eau, au moment précis où l’on n’avait même plus la force de demander. Parfois, c’est un sourire dans le bus, un regard qui dit « prends ma place » sans un mot. Ou ce petit enfant, blotti contre toi, comme s’il avait toujours su que tes bras pouvaient être un refuge. Il y a ces gens qu’on ne connaît pas, et qu’on ne reverra peut-être jamais. Mais qui, l’espace d’un instant, posent quelque chose de beau dans notre cœur. Quelque chose qui réchauffe. Qui soulage. Qui reconnecte.Et puis, il y a ces conversations légères, nées du hasard, comme si les âmes s’étaient reconnues avant même les visages. Ces sourires croisés, ces regards insistants de bienveillance. Ces gestes simples, offerts sans attente : un inconnu qui t’aide à porter ce qui te pèse, une main qui retient une porte, un mot glissé juste quand il le fallait.

À toutes ces personnes, ces cœurs ouverts sans le savoir, ces âmes passantes qui laissent un peu d’amour derrière elles, je veux dire merci. Merci pour la chaleur, merci pour la lumière dans les recoins sombres, merci d’avoir été là, même sans le savoir. Mon cœur est particulièrement sensible à cela. À l’authentique, au non-dit, à ce qui ne cherche pas à briller. Je ressens ces élans comme d’autres entendent un souffle : ça vibre, doucement, profondément. Et parfois, oui, les larmes montent.

Alors aimez, aimez sans modération. Aimez dans les silences, dans les gestes simples. Parce que parfois, ce sont eux qui sauvent. Ce sont eux qui restent.

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Au-delà de la rancune